« La magie c’est que, au fur et à mesure qu’on avance dans la lecture, ces concepts nous deviennent familiers. On sépare les lieux des bonshommes, on distingue Yongkang de Yangdong, on s’acclimate. Et quel beau voyage que de suivre ainsi les hauts et les bas de ce héros si ordinaire qu’on s’y identifie avec étonnement. L’histoire nous passionne car elle nous fait sortir réellement de notre quotidien (qui est sans doute aussi très exotique pour un coréen). Là aussi, on voyage. On visite en imaginant les lieux à partir de ce qu’on connaît de ce pays (c’est-à-dire rien). Les mécanismes économiques, les rouages de la société y sont clairement sous la coupe des « parrains» (ce mot n’est pas utilisé) de la mafia locale. Tout se fait sans grandes formalités, à coups de bakchichs, d’influences et, surtout, de couteaux. Jamais rien n’est acquis, tout va de travers, faut pas trop faire le délicat, celui qui plante l’autre le premier, gagne. »
Retrouvez la chronique complète ici : https://www.ciceron-angledroit.fr/sang-chaud-de-kim-un-su/